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Vie du Monde

Sainte-Soline (79) : déchirement entre le peuple et l’Etat

Par Le 15/05/2023

Depuis quelques années et les manifestations des gilets jaunes, un phénomène a été observé : des violences policières ou du moins des plaintes de violences presque systématiques lors de manifestations en tout genre. Ce sujet à repris de l’activité lors des très récentes manifestations dans la commune de sainte Soline. Dans ce village des deux sèvres a vu le jour un projet de « mégabassines ». Ce projet prévoit de pomper de l’eau dans les nappes phréatiques pour remplir de gigantesques bassins alloués aux agriculteurs. Les opposants à ce projet sont de manière générale des militants écologistes pour qui le pompage dans les nappes représente un risque pour l’irrigation de cette zone. Ce qui a fait parler de ce projet, bien plus que les oppositions, ce sont les actions des forces de l’ordre à l’encontre des manifestants. L’utilisation excessive des LBD ( lanceurs de balles de défense) ainsi que de grenades de désencerclement et lacrymogène ont ravivé les souvenirs de manifestations telles que celles contre l’aéroport de Notre Dame des Landes par exemple. Les fameux « échauffourées » ont elles commencés lorsque les activistes ont répondu à armes quasi-égale avec les forces de l’ordre. Si ce projet de « mégabassines » est à l’origine de dissidences, une question reste en suspens : celles des torts, est-ce qu’ils appartiennent aux forces armées ou aux manifestants qui ont répondu avec une violence et des armes qui ne leur sont pas autorisés ? Bien que de nombreux médias, en particulier les réseaux sociaux relaient ces faits comme « violence policière » et qu’ils soient avérés comme tels, il est important de rappeler que l’existence des échauffourées est due à des affrontements, donc à de la violence des deux côtés.

La droite séduite par son extrême

Par Le 15/05/2023

L’extrême droite est-elle en passe d’absorber les Républicains ? Un rapprochement des partis qui inquiète.

Les élections présidentielles de 2022 ont été marquées par un score exceptionnellement bas des partis historiques que sont le parti socialiste (PS, à gauche) et les républicains (LR, à droite), 4,78% pour Valérie Pécresse, la candidate républicaine et 1,75% pour la candidate socialiste Anne Hidalgo. C’est à cette occasion que l’on a pu entendre la politique de Valérie Pécresse et de l’ensemble du parti Les républicains est « très à droite », nous sommes en droit de nous demander ce qu’est ce « très à droite justement.

Lorsque l’on pense à l’extrême droite, c’est le rassemblement national qui fait figure d’exemple. Si le parti est aujourd’hui un emblème de la droite radicale c’est d’abord le fait de son fondateur, Jean Marie Le Pen. En effet, lors des élections de 1995 mais surtout celles de 2002 qui l’on opposé à Jacques Chirac, les positionnements radicaux du nouveau parti qu’était le Front National ont inquiété, notamment sur le plan international. Les idées historiques principales du rassemblement national sont un euroscepticisme à peine masqué ainsi qu’un refus quasi-catégorique de l’immigration. Au sein de ce Front National, ont retrouve un visage maintenant bien connu du paysage politique : Eric Ciotti le président des Républicains.

Plus qu’une preuve de la « réunion »  des droites, il semblerait que cette élection soir plutôt un syndrome du phénomène observé plus tôt. Parmi les projet du nouveau président des Républicains, on retrouve notamment la suppression de la primaire à l’élection présidentielle. C’est à dire que si cette mesure est adoptée par le parti, les futur candidats ne seront pas élus comme c’est le cas actuellement mais choisi, comme c’est le cas au sein du Rassemblement National ou la famille Le Pen est toute désignée pour participer aux élections.

Si aujourd’hui l’avenir de cette droite qui se rapproche de plus en plus inquiète, on observe une opposition toujours aussi franche, notamment à l’assemblée nationale où le groupe LR semble plus affilié à Renaissance (le parti d’E.Macron) qu’au RN.

La coupe du Monde au Qatar : un évènement controversé et à boycotter ?

Par Le 15/12/2022

En décembre 2022 se tiendra la coupe du Monde de football 2022 au Qatar, un minuscule émirat dans la péninsule arabique, essuyant des critiques venant de toutes les continents du Monde, comme de notre pays : la France.

FACT - Tournesols de Van Gogh

Par Le 20/10/2022

Attaquer des œuvres d'art à coup de nourriture, voilà qui semble devenir une habitude. Après la Joconde il y a quelques mois, ce sont maintenant les Tournesols de Vincent Van Gogh qui ont été victimes de cette attaque. Les deux coupables, des femmes membres d'une association écologiste « Juste Stop Oil », qui se sont, par la suite, collées au mur de la galerie avec de la colle extra forte. Elles manifestaient contre la réalisation de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Lorsque que les deux femmes se sont engluées au mur, elles ont posé une question à l'assistance : «  Qu’est-ce qui a le plus de valeur, l’art ou la vie ? »                                                                                                                                                                                                                                                  Florine Daucé

 

FACT - Annie Ernaux

Par Le 20/10/2022

Annie Ernaux, française de 82 ans, une romancière et professeure de littérature à l’université de Cergy-Pontoise a écrit une vingtaine d’œuvres. Elle a obtenu le 6 octobre 2022, le Prix Nobel de littérature grâce à ses ouvrages autobiographiques  et très centrés sur la condition des femmes dans le monde et les expériences d’une vie.                                                                                                        Jade Dreux

 

Montée de l'extrème droite en Suède et en Italie : et la France ?

Par Le 20/10/2022

Depuis quelques années, on observe que les partis d’extrême-droite sont de plus en plus présents en Europe.

On peut d’abord parler de la Hongrie avec Victor Orban, qui mène d’une main de fer l’autocratie qu’est devenu son pays avec la majorité de son parti : Fidesz-Magyar Polgári Szövetség (Fidesz-Union civique hongroise) au parlement depuis 2010, ce parti remet en cause sa présence dans l’Union Européenne, mais aussi le droit des femmes et des personnes homosexuelles et autres. Avant l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite en Pologne, un parti d’extrême droite fait son entrée au Bundestag (le parlement allemand) en 2013 : Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne), un parti qui se revendique anti-islam (malgré la forte présence de la communauté turque en Allemagne), mais aussi a intégré des membres néo-nazis. Puis on a vu l’arrivée d’un parti d’extrême en Pologne avec Andrzej Duda en 2015 qui fait parti : Prawo i Sprawiedliwość (Droit et justice), qui mène une politique, comme son homologue : « homophobe » et  « misogyne » avec la remise en cause de l’avortement et du fait d’être homosexuel ou autres. C’est la première vague de l’extrême-droite en Europe.

Cette année, on voit la montée de l’extrême-droite dans notre pays, la France, avec le Rassemblement National (RN) qui se veut anti-islam et anti-migration avec plus de 40% au 2nd tour des élections présidentielles de 2022. Mais aussi avec un parti encore plus d’extrême-droite : Reconquête !, mené par Éric Zemmour, un ancien journaliste, qui est clairement antisémite (étant juif lui-même), mais aussi anti-islam et à quand même fait 7% au premier tour des élections présidentielles 2022. Passons à notre plus proche voisin latin : l’Italie. Mi-septembre, la coalition des droites est arrivée au pouvoir en Suède avec pour une majorité un parti d’extrême-droite : Sverigedemokraterna (Les démocrates de Suède), qui se veut eurosceptique, car nationaliste, et s’oppose à l’immigration, qui est une période très présente en Suède, beaucoup de communautés d’immigrants sont présentes en Suède et permettent le développement du pays. Cette année en septembre 2022, Giorgia Meloni est arrivé au pouvoir avec son parti : Fratelli d’Italia (Les frères d’Italie), qui se revendique néo-fasciste, anti-migrants, anti-islam et nationaliste, mais aussi eurosceptique, ce qui met en péril l’équilibre de l’Union européenne. Ce parti est arrivé au pouvoir après les vagues d’immigration qui touchent l’Italie de plein fouet car c’est la première terre d’accueil des réfugiés politiques du Proche et Moyen-Orient, mais aussi d’Afrique.

Pour conclure, on peut dire que la montée des partis d’extrême-droite en Europe peut amener à un déséquilibre de notre magnifique Union Européenne, mais aussi des Droit Humains définis par la Charte des Droit de l’Homme de l’ONU, qui fut créer et écrite en 1948, après la 2nde Guerre Mondiale et la montée des partis fascistes en Europe. Sommes-nous dans une répétition de l’Histoire ? Sommes-nous dans une ère de crise de la démocratie en Europe ? Sommes-nous dans un tournant de la politique européenne ?

Simon Claveau

 

FACT sportif sur les femmes en Iran

Par Le 20/10/2022

Ce 16 octobre 2022, la grimpeuse Elnaz Rekabi a participé au championnat d'Asie d'escalade à Séoul (Corée du Sud). Originaire d'Iran, tous les femmes, athlètes y compris, doivent porter le hijab et ce durant la pratique sportive qu'elle ait lieu en Iran ou à l'étranger. Cependant, Elnaz Rekabi a participé au championnat sans porter le hijab, un acte inédit depuis 40 ans. Son geste à pour but d'afficher son soutien aux manifestations en Iran. Cela fait maintenant 3 jours depuis les faits ainsi que son retour en Iran et l'athlète demeure introuvable, et ne donne aucune nouvelle. Si certains évoquent l'hypothèse de la prison, d'autres ne préfèrent pas se prononcer sur le sort de l'athlète iranienne.                                                                                                                                  Florine Sellier

 

Révolte des femmes en Iran

Par Le 20/10/2022

Le slogan “femme, vie, liberté”, signe de ralliement de la révolte iranienne.

Depuis le 16 septembre, des manifestations violemment réprimées par les forces du régime du président Ebrahim Raïssi secouent l’Iran. Tout a commencé à la mort de Masha Amini, une Iranienne de 22 ans, arrêtée par la police des mœurs pour « port de voile inapproprié ». Interpellée 3 jours auparavant, elle est décédée le 16 septembre à l’hôpital de Téhéran. Un mouvement de contestation populaire se déploie alors dans tout le pays. Son slogan est : « Femme, vie, liberté ! ». Ces manifestations traduisent la révolte du peuple iranien face au manque de liberté. De nos jours, les droits des femmes en Iran sont encore moindres : interdiction d’étudier dans certaines universités, de divorcer, de s’habiller comme elles le veulent,… Ce mouvement est devenu populaire et les civils iraniens, exaspérés par la politique menée par le régime depuis des années (discriminations sexistes, fraudes électorales, crise écologique et économique) se révoltent. Ces manifestations, où l’on peut voir des femmes brûler leurs voiles dans la rue et se couper les cheveux en signe d’émancipation du régime islamique, aurait déjà fait d’après l’ONG « Iran Human Right » (IHR) plus de 75 morts. Le régime ne recule devant rien pour arrêter la contestation. Il jette en prison les citoyens soupçonnés d’avoir participé aux manifestations et tue ceux qui descendent dans la rue. Mais le mouvement semble bien lancer et commence à s’étendre aux régions voisines.

Océane Valladee

 

La présidence française de l'UE par Marin Chapoutot

Par Le 27/01/2022

1er janvier 2022, la France prenait officiellement les commandes de l’UE.  Cette présidence du conseil de l’UE d’une durée de 6 mois donne la possibilité au gouvernement français de donner le tempo sur des sujets qu’elle juge cruciaux (autonomie stratégique, climat, réforme de l’espace Schengen). Mais bien qu’ayant accès tous les 13 ans à cette présidence, la France voit cette responsabilité européenne se superposer avec un enjeu national de taille, l’élection présidentielle. Pour les détracteurs politiques du président de la république, équité oblige, le gouvernement français aurait du  renoncer   à cette prise de fonction au sein de l’appareil européen.  En effet, en cette période électorale, les tensions se crispent, les langues se délient et les rivalités se raidissent donnant lieu à des passes d’arme franco-française au sein des institutions  européennes. Mais l’enjeu est capital, la France arrive au sommet de la politique européenne à un moment où la Russie se montre très  belliqueuse, où les actions pour le climat sont de plus en plus urgentes,  où l’UE voit ses fondements bafoués par certains  pays membres. De toute évidence,  les institutions donnent un pouvoir relatif à cette présidence, mais soulignons que l’ADN de la politique française depuis 5 ans est très encrée dans la doctrine pro-européenne. Cette présidence est une occasion unique pour la France de porter certains projets clivants au sein des pays membres comme sur l’énergie, l’immigration et  l’autonomie européenne en brandissant un leadership politique que lui prêtent ses obligations européennes. Mais au-delà de ces enjeux multiples, la France se voit confier d’opérer une coordination entre les pays du nord et du sud en raison de la fracture économique qui s’est accentuée avec la crise du Covid, et qui de plus se carabine à la fracture politique entre l’Europe de l’ouest et l’Europe de l’est.  Est il cependant légitime que le gouvernement puisse honorer ses obligations qui lui confèrent l’UE alors qu’une campagne présidentielle houleuse se joue dans l’hexagone ? Rappelons qu’en 2006 l’Allemagne avait été confrontée à la même situation, et pour cause, le gouvernement d’alors dirigé par Gerhardt Schröder avait renoncé et reculé cette échéance politique pour ne pas nuire au bon fonctionnement des institutions. Le débat reste ouvert sur la décision française, mais il est certain que celui sur l’avenir de l’Europe et le rapport que les citoyens entretiennent face à cette institution, sera un thème brulant qui de surcroit s’invitera dans les débats pour la présidentielle.

FACT - Joséphine Baker par Marin Chapoutot

Par Le 09/12/2021

Le 12 avril 1975 disparaît une femme, une femme qui a élargi les frontières de  l’humanisme, une femme qui  lors d’un siècle de guerres, de larmes et de famines a su défendre un idéal et une quête, une quête pour la liberté. Ce mot devenu commun est pourtant le fruit de sacrifices dont les stigmates sont encore visibles. Joséphine Baker, ce nom mythique, symbole d’une époque, résonne aujourd’hui comme le son d’un héroïsme romanesque, d’un destin hors norme et d’une personnalité mêlant générosité et grandeur d’esprit. Mariée à quatorze ans dans une Amérique ségrégationniste, vivant de spectacles de rue dans le Mississipi des années vingt, le racisme est la règle, la tolérance l’exception. Nul ne se doute que cette enfant des rues serait cent ans plus tard au banquet des grands de l’histoire de France. Icône des années trente dans le Paris des années folles, elle sut s’approprier la capitale française dont elle deviendra la femme préférée. Cette relation déterminante qu’elle lia avec la Ville Lumière forgera en elle un patriotisme qui s’illustrera par son engagement dans la France libre auprès du Général de Gaulle. Elle réalisa pendant la guerre plusieurs missions se traduisant notamment par la dissimulation de messages à travers des partitions de musique. Militante antiraciste de premier plan, elle lutta auprès de Martin Luther King pour les droits civiques à partir des années cinquante et dénonça avec force et vigueur le racisme des institutions américaines. Elle s’est également  engagée dans la lutte contre l’antisémitisme au côté de la Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme (LICA)  qui deviendra en 1980 la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA).  Parcourant la planète, découvrant au travers de ses tournées la diversité d’un monde en perpétuelle évolution, elle adoptera au cours de sa vie douze enfants venant de tous les continents qui formeront sa « tribu arc- en- ciel » comme elle aimait la nommer.
Sa vie le prouve, tant par ses choix personnels que par ses prises de positions publiques et ses combats, Joséphine Baker fut une ardente défenseure d’un universalisme prônant la fraternité, valeur cardinale de notre nation. Cette personnalité iconoclaste aux mille vies incarne une certaine idée de la France. Défendant par devoir et passion ce pays qui en 1940 trébucha vers le totalitarisme, elle s’attela à le redresser pour continuer à faire vivre la flamme de la liberté. La virtuosité de ce parcours artistique et idéologique est l’antidote face au nationalisme mortifère, et l’espoir d’unir autour de valeurs communes des gens venant d’horizons différents. Au côté de Romain Gary, Adriana Scriabine, Joseph Kessel et bien d’autres, elle fait partie de ces femmes et de ces hommes nés en Russie, Pologne, Argentine qui ont choisi la France pour accomplir leurs destins.

Crise des migrants à la frontière biélo-polonaise par Marin Chapoutot

Par Le 09/12/2021

Un vent glacial souffle à l’est, et dans les anciennes républiques satellites d’URSS les tensions géopolitiques n’en finissent plus. La dernière dictature d’Europe (Le Biélorussie) joue la carte du chantage contre ses voisins pour protester contre les dernières sanctions de l’UE à son encontre en raison de la nature du régime de Minsk qui n’est pas au goût de Bruxelles.