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Critiques

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Dans Critiques

Le Maître de l'horreur répond toujours présent

Par Le 20/10/2022

Avec bientôt plus de 40 ans de carrière, Stephen King continue de marquer le monde entier de son empreinte littéraire phénoménale.

Stephen King, désigné comme « Le Maître incontesté de l’Horreur » chez les romanciers, continue encore et toujours de développer son incroyable succès, comme le montrent ses deux grands thrillers « Billie Summers » et « Après ».

Né dans le Maine en 1947, cet auteur très célèbre s’est fait connaître en 1974 pour la première fois avec son roman « Carrie ». Tout d’abord publié sous le pseudonyme Richard Bachman, plus de 50 romans et tout autant de nouvelles ont contribué à sa gloire. Il a également reçu plusieurs pris littéraires, dont notamment le Grand Master Award, des « Mystery writers of America », en 2007. Un de ses derniers succès fut le roman « Après », sorti en 2021. Terrible, formidable et impressionnant à la fois ce thriller ne laisse personne indifférent. Une innocence perdue et un combat permanent contre le mal, c’est de cela dont c’est inspiré l’auteur pour créer son personnage principal, Jammie. Le jeune garçon, vivant seul avec sa mère, n’est pas un enfant ordinaire. En effet, il peut voir et communiquer avec les défunts.

Scénario grotesque ? Peut-être que, vu de loin, cela peut paraître déjà fait et refait des dizaines de fois. Mais Stephen King étant l’incroyable auteur qu’il est, rien de tout cela ne paraît être dans son livre. En effet, tout d’abord, avec l’introduction (qu’on lui reprochera d’ailleurs pour tous ses livres un peu trop longue), le Maître de l’horreur ancre magistralement le lecteur dans un monde qui devient « normal », où le don extraordinaire de Jammie constitue le quotidien de celui-ci et de sa mère. Prenant soin pour le développement de l’histoire, de chaque détail, S. K. parvient petit à petit (comme à son habitude), à effacer le monde autour de nous. Seul reste l’univers du personnage principal. Son caractère et son don deviennent alors habituels, presque quotidiens. On s’attendrait presque à voir arriver des défunts en levant les yeux du livre !

L’intrigue et le suspens sont également grandioses, car telle semble être la marque de fabrique de l’auteur. Comment le héros réussira-t-il à combattre le mal, comment sera-t-il vainqueur, va-t-il s’en sortir ?

Stephen King parvient comme d’ordinaire à tenir le lecteur haletant du début à la fin. Un roman fabuleux, formidable, terrible et magistral, signé encore une fois par le Maître incontesté de l’horreur, à lire absolument !

Méline Pointeau

 

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Livre : "Des jours sans fin" (2016) de Sebastian Barry

Par Le 09/12/2021

Le scénario qui nous est proposé semble au premier abord plutôt invraisemblable. L’époque, déjà, si elle nous est vaguement connue sous le nom très romanesque de « conquête de l’ouest » n’évoque pas d’images particulièrement réalistes en notre esprit. Puis les péripéties, rocambolesques, cruelles aussi, souvent fruits du hasard, soulèvent fréquemment plus d’interrogations qu’elles n’en résolvent. Mais à ces deux éléments l’auteur ne se heurte, et en use au contraire pour construire un récit poignant d’espoir - parfois- et de douleur – souvent  ; en effet, l’affrontement est omniprésent, tant contre les soldats Fédérés du sud que les Indiens, et les descriptions des batailles particulièrement horrifiantes, tantôt d’humanité, tantôt de bestialité. D’autre part, bien que le protagoniste appartienne à un camps en particulier ( le Nord), Sebastian Barry ne nous laisse jamais la satisfaction d’appliquer sur ces conflits une vision manichéenne du monde : aucun « Bon » n’affronte aucun « Méchant », seul des hommes se font face. Il donne ainsi à son ouvrage la saveur de la vérité historique et se positionne à l’encontre de tous les clichés ; celui du XIXème siècle tout d’abord, qui présente les colons comme des exemples de civilisation face aux « sauvages », et celui beaucoup plus récent, qui assimile les Indiens à des peuples absolument pacifiques.

En inscrivant son récit dans le contexte très particulier de la Guerre de Sécession il aurait été logique que l’auteur évoque longuement l’aspect idéologique du conflit opposant Nord et Sud. Cependant, s’il y fait bien quelques référence, il ne s’y attarde que peu. La véritable réflexion sur la guerre réside finalement dans la notion d’obéissance aux supérieurs hiérarchiques, qu’il y ai partage ou non des idées. Un bon soldat est il aveugle ou doit-il se laisser rattraper par sa conscience et être humain avant tout ? Voilà la question qui a surgi dans mon esprit.

Indirectement, grâce à l’histoire de Wiwona, une jeune Sioux recueillie par le protagoniste et son ami, Sebastian Barry aborde aussi le thème éminemment complexe de l’identité génétique. L’enfant, élevée majoritairement par des Blancs, sentimentalement liée à deux soldats nordistes, peut elle se reconnaître dans ce père biologique qui demande un jour sa restitution ? Est-elle fondamentalement indienne, unie à son peuple par des liens qu’aucune culture n’est en mesure de briser, ou n’est-ce plus qu’une apparence physique ?

Finalement, bien qu’elle soit imprégnée de souffrance, de deuil, de sauvagerie humaine et surtout de guerre, l’histoire de Thomas constitue une parenthèse bienveillante , celle d’un homme qui, peut-être parce qu’il a commis et subi les pires atrocités, s’accepte tel qu’il est.

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Livre : "La Marche à l’étoile" (2017) de Hélène Montardre

Par Le 19/03/2021

La Marche à l'étoile (2017)

Hélène Montardre, Rageot

 

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Livre : "Les Naufragés" (2018) de François Édouard Raynal

Par Le 19/03/2021

Les Naufragés (2018)

François Édouard Raynal avec les commentaires de Christiane Mortelier,

GINKGO éditeur

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Livre : "L’autre que l’on adorait" (2016) de Catherine Cusset

Par Le 19/03/2021

L’autre que l’on adorait (2016)
Catherine Cusset, Gallimard