Vous ne voyez rien.
C’est simple, pas besoin de plus, pas besoin de moins.
On dit que l’homme s’assagit avec le temps,
Pourtant je lui crie et lui me réponds, aveuglément.
Vous ne voyez rien.
C’est simple, pas besoin de cosinus ni de calcul pascalien.
Mes fantômes hurlent à plein poumon,
Ils dansent, ils courent, ils cherchent à attirer l’attention mais
Vous ne voyez rien.
Chaque soir prend un peu plus de chagrin à mes espoirs,
Je suis recroquevillée et accablée par mes enfers mais
Vous ne voyez rien.
Milles et milles fois, vous grands fous vous m’avez demandé de vous écouter.
Et milles et milles fois oh combien de fois l’ai-je fait.
Mais je suis en rage vous comprenez !
Des larmes ardentes dévalent sur ma peau,
Mes ongles se plantent dans mes deux paumes et viennent me faire trembler les os.
Mes tympans me brûlent le cerveau,
Et je mords mes lèvres au sang,
Mais vous ne voyez rien vous tous, vous les ignorants !
Vous ne voyez rien.
C’est simple pas besoin de plus, pas besoin de moins.
Vous croyez voir, mais la seule chose que vous voyez, c’est du vent.
GERBERON Gwendoline
