Inspiré par "Il me restera" de J.-J. Goldman
Si je mourais,
Ce soir
Si je mourais,
Au fond de vos mémoires
J’aimerais laisser
Ce qu’il y a de plus beau
Des larmes et de la joie
Pour seul et unique cadeau
Pour fêter mon départ
Montrer que l’on m’aimait
Un tant soit peu enfin
Et qu’avec la douleur vienne le rire
Entre les larmes et les sourires
Des souvenirs
Qui de moi resterons
A jamais gravés
Dans l’esprit et le cœur
Me gardant vivant
Par le temps abimé
Peut-être
Mais toujours présent
Au fond
J’aimerais laisser
Mes plus précieux objets
Toutes ces petites choses
Qui ont une importance
Lorsqu’on en est privé
Mes livres préférés
Mes textes et mes CD
La pièce ou je vivais
Vide maintenant mais
Emprunte de moi
Oui j’aurais voulu
Bien voulu finalement
Avec vous rester
Forger d’autres souvenirs
Mais si je meurs ce soir
Je veux profiter
Des dernières heures restantes
Pour vous observer
Vous dire ce que
Peut-être
Je n’ai jamais su
Ou pu
Encore vous dire
J’aimerais rattraper
Tous ces actes manqués
Ces erreurs, ces ratés
Qui de certains m’ont éloigné
J’aimerais réparer
Les failles du passé
Et celles qui arriveront
Par anticipation
Et remonter le temps
Revivre les souvenirs
Les bons comme les mauvais
Et peut-être, si possible
Les changer.
J’aimerais gommer
Les peurs du passé
Et celles du futur
Les stress inutiles
Les caprices futiles
Pour enfin oser
Ce que je n’ai pas fait
J’aimerais passer
Tout le temps restant
Si peu hélas
Avec ceux que j’aime
Ceux que j’aimais et ceux
Que je n’aimerais jamais
J’aimerais pardonner
Oui pardonner toutes ces
Fois où je ne su
J’aimerais enfin
Partir au crépuscule
Accompagner le soleil
Dans sa lente décadence
Un long soir d’été
Partir rassasier
De la vie, même trop courte
De mes amis, de leur vue
Partir en laissant
A travers les pleurs
Et les souvenirs de moi
Les sourires
Au lieu des soupirs
Cecil Thymas