Evasion

popolyptic Par Le 05/05/2022 0

Dans Ecrits d'élèves

   

 

Les vacances sont belles, et les vagues aussi. Depuis le temps que je les attends... Relax, détente... ça fait vraiment longtemps. Mais qu’est-ce que ça fait du bien. Décrocher un peu, partir loin des problèmes quotidiens.

S'évader après avoir tant attendu. Apres avoir tant enduré. Laisser la laisse de la lassitude. Etre seul, loin de tout, se retrouver sois même, au naturel. Sans doute la raison pour laquelle je suis venu ici, m'enterrer dans ce trou perdu de la côte Bretonne. Mon bout du monde. Seul, avec mon chien.

Je regarde la mer, encore et encore. Jamais le même paysage, malgré les mêmes éléments. Je me perds dans le reflux des vagues. Mes verrous explosent, la mer me libère quand elle est déchaînée. Je me sens vivant en respirant son odeur salée. Je me sens moi. Enfin.

L'idée folle de me baigner, même si on est en février. Vive l'Atlantique et ses eaux à glaçon. Je m'approche du bord, l'eau froide recouvre mes pieds désormais nus. Apres tant de temps en cage, l’air pur remplissant mes poumons m'enivre et me ravive. Et l'eau revient, enfonçant un peu plus mes pieds dans le sable mou. Comme si je ne devais jamais repartir, je m'enracine, les pieds dans l'eau. Au loin, des voiles, par-delà les récifs. De nouvelles aventures les attendent sûrement, loin, au large, à la chasse au poisson, bravant les éléments ou les apprivoisant...

Des mouettes rient en volant. Une plonge en piqué, remonte aussitôt, un poisson dans le bec. Elle monte dans le ciel gris, disparaît dans la brume mourante du matin. Où va-t-elle ? Peut-elle m'emmener, plus loin des problèmes, plus loin du travail harassant, des collègues trop proches, du rythme de vie trop effréné pour moi ? Une mouette... être une mouette. Seulement une mouette. Simplement une mouette.

Se lever, le matin, aux premiers rayons du soleil levant. Voler, de loin en loin, heures après heures, jours après jours, une joyeuse routine quotidienne apaisante. Puis, le soir, rassasiée, se nicher dans le nid, au creux de la falaise, accompagnant du regard le soleil avalé par l'océan. Et s'endormir à la première étoile, attendant une nouvelle journée de bonheur. Loin de la ville, de ses problèmes, de son bruit et de sa pollution...

Le chien m'appel et me ramène à la réalité. Il veut rentrer. Déjà.

Dommage... Je reviendrais plus tard.

Cecil Thymas

Cecil Thymas

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