Ce qu'on y fait :
Au sein de cette spécialité, les cours sont répartis en deux catégories : la littérature et la philosophie. Selon les niveaux, les thèmes diffèrent. Par exemple, en première, nous étudions deux thèmes : les pouvoirs de la parole et les représentations du monde. En terminale : la recherche de soi et l’humanité en question. En vue de l’épreuve de fin d’année, en terminale (ou en première si toutefois, la spécialité est abandonnée), les professeurs nous entrainent à la rédaction de dissertation, autrement appelé essai, ainsi qu’à l’explication de texte (en philosophie) et au commentaire littéraire (en littérature). Diverses méthodes vous serons apportées en cours d’année, vous aurez l’occasion de les apprendre.
L’année précédente (donc en première, sur le thème : les pouvoirs de la parole) j’ai eu la chance de construire des discours, en littérature, puis de les présenter à la classe. Actuellement, nous ne sommes plus sur le même concept mais sur l’étude de divers textes, nous sensibilisant alors à l’écriture, à la beauté qu’est la langue française à la période du romantisme. Nous étudions donc de nombreuses oeuvres ayant pour thème la sensibilité, l’amour, les sensations, les sentiments, l’introspection… Autrement dit, tout ce qui est en rapport avec la quête de notre soi (La recherche de soi). Pour ce qui est de l’autre thème (l’Humanité en question), le sujet semble plus sanglant. Grâce à l’étude de l’histoire et surtout de la violence au sein de l’histoire, la philosophie nous permet de nous poser des questions existentielles et ainsi s’interroger sur le but, le sens de l’Histoire (sujet passionnant !).
Formes d'évaluation :
Les formes d’évaluations sont assez simples. L’épreuve durant 4h, le sujet se compose d’un texte (qui fera l’objet d’un commentaire de texte ou d’une explication de texte) ainsi que d’une question (un essai ou une question d’interprétation). Ainsi, si le texte fait référence à la philosophie (autrement dit, si c’est une explication de texte qui est attendue), la question fera référence à la littérature (donc une question d’interprétation) et inversement (si c’est un commentaire littéraire attendu pour le texte, la question sera de l’ordre d’un essai philosophique). Il est alors nécessaire de savoir répartir son temps (il est (conseillé de faire 2h pour la philosophie et 2h pour la littérature). Mais pas de panique ! Les professeurs ont la charge de nous entrainer, durant toute l’année, parfois en nous faisant faire simplement de courtes parties, ou parfois, s’ils sont gourmands, toute une rédaction. Au début, cela peut sembler difficile, mais à force d’entrainement cela nous parait plus simple !
Quelle matière irait de pair avec l'HLP ?
A vrai dire… Il est complexe de répondre à cette question... La spécificité de cette spécialité, c’est que par son côté philosophique, elle semble indispensable. Il est important de réfléchir et globalement, on sait tous le faire. Mais la philosophie nous apprend à nous interroger. Toutefois, si je devais faire une sélection des spécialités qui iraient de pair, je dirais… la SVT (par sa culture de l’homme), la SES (par son ouverture au monde contemporain), la littérature anglaise (par son double enrichissement anglais, littérature), la musique (par sa double porte vers la culture musicale et littéraire), HGGSP (grâce au thème de HLP, Histoire et violence).
Points forts :
Premièrement, je dirais sa polyvalence. La spécialité, de mon point de vue, ne ferme pas de portes comme on pourrai être tenté de le croire. Non, au contraire, elle en ouvre beaucoup. Nous avons tous besoin, un jour ou l’autre de nous poser des questions et de réfléchir à des réponses. La philosophie, ne vous m’éprenez pa,s ne donne pas de réponses. Toutefois, elle tente de nous faire réfléchir sur des sujets et de nous interroger, tout en essayant, en s’appuyant sur les arguments des différents auteurs vu en cours, de fonder notre propre avis. Pour ce qui est de la littérature, elle nous ouvre des portes sur un monde transcendé. On peut, à travers des textes étudiés en cours, ou même des œuvres intégrales, se retrouver, se projeter et cerner une nouvelle sensibilité (notamment, et surtout, grâce aux textes du thème "les expressions de la sensibilité").
Points faibles :
Vous l’aurez compris, pour poursuivre cette spécialité, il vous faudra de la persévérance et de l'envie. Si vous n’aimez pas la littérature, ce n’est pas pour vous. On lit, on étudie, on reste dans un cadre scolaire restreint avec un programme. Si vous n’aimez pas vous poser des questions, si vous trouvez que la philosophie c’est ennuyeux, attention à ne pas se méprendre ! Faites votre choix selon vos goûts et non selon les critères de la société qui soutient que la philosophie c’est ennuyeux ! Oui, elle peut l’être, je me suis moi-même parfois ennuyée. C’est pourquoi, je dis qu'il est important d’aimer la littérature ou d'apprécier se poser des questions. Ce qui peut être barbant, c’est la charge de travail (les arguments des auteurs doivent être retenus pour être ensuite réutilisés), les lectures à la maison (des livres entiers à lire seul, il faut se motiver… ), le professeur (s’il parle lentement, s’il est ennuyeux, mais ça pour chaque matière, j’ai envie de dire), le stress des longues interrogations de deux heures...
Avis personnel sur la matière :
Bon, je crois que vous l’avez définitivement bien compris, j’adore cette matière ! Contrairement à ce à quoi je pouvais m’attendre, elle n’est pas ennuyeuse… Bien au contraire… J’apprends beaucoup de choses qui me serviront, j’en suis sûre, plus tard. Savoir se poser des questions ne sert pas à rien, non, même si on pourrait le croire. Mais, que serait l’existence, que serait-t-on si nous ne pouvions pas nous poser de questions ? Pourquoi devrait-on nous pas user d’un pouvoir qui nous est à portée de main ? Nous sommes les seuls animaux capables de réflexion. Alors je vous pose la question : vous ai-je convaincu, persuadé de faire cette spécialité ?
Paule DUTOUR
Par
popolyptic